La Désinfection des Surface par Voies Aériennes - DSVA
à base de Peroxyde d’Hydrogène H2O2 brumisé
Qu'est-ce que la DSVA ?
La Désinfection des Surfaces par Voies Aériennes consiste à transformer le liquide désinfectant en un brouillard. Celui-ci se répand dans l’espace à désinfecter grâce à un brumisateur, brumiseur ou un atomiseur.
L’action du désinfectant diffusé dans l’atmosphère s’exerce essentiellement par sédimentation sur les surfaces et sur les micro-organismes de l’air.
La DSVA reste un procédé régulièrement employé pour désinfecter le plus complètement possible, les différentes surfaces (et recoins) d’un local.
Ce local peut être un local recevant du public, un local de conditionnement, de stockage, un local pharmaceutique, un local médical, agro-alimentaire ou encore un local d’élevage.
La désinfection ne dispense en aucun cas des mesures de propreté et d’hygiène : « on ne peut désinfecter valablement que ce qui est propre », « une désinfection ne remplace pas un nettoyage, elle le complète ».
La DSVA est un moyen pratique de désinfection : elle s’effectue sans intervention humaine, en intéressant toutes les parties d’un local (matériels, mobilier, murs, sol, plafond, …), sans exception.
Avantages d'une DSVA
En règle générale une désinfection par brumisation permet :
- Le traitement des locaux de toutes tailles.
- L’application homogène du désinfectant.
- L’absence de mouillage des surfaces.
- Le traitement automatique (sans intervention humaine).
- La désinfection totale sans exception.
Le cycle d'une décontamination
Un cycle normal de décontamination par DSVA s’effectue en 5 étapes:
- La sécurisation du local à décontaminer (absence de personne, arrêt des échanges d’air avec l’extérieur du local)
- La pulvérisation ou la brumisation du peroxyde d’hydrogène (cf. critères ci-dessous) de manière homogène via l’orientation et la disposition d’une ou plusieurs buses.
- La régulation pour maintenir le bon niveau de peroxyde d’hydrogène sur une durée maximisant son efficacité (pré-définie lors de l’installation)
- Le recyclage de l’air pour évacuer le peroxyde d’hydrogène jusqu’à revenir à un seuil proche de 0ppm.
- L’ouverture ou déverrouillage du local signalant la fin du cycle et son accès en toute sécurité.
A quels critères doit répondre la DSVA ?
Deux paramètres sont importants :
- La quantité dispersée:
- Elle est de quelques millilitres de produit par m3.
- Elle doit rester faible afin d’éviter le phénomène de ruissellement proscrit en la matière.
- La granulométrie du dispersât:
- La particule doit être fine (quelques microns) pour une bonne dispersion dans le volume, et un dépôt uniforme sur toutes les surfaces : horizontales, verticales, obliques…
- A contrario, une gouttelette trop grosse retomberait aussitôt près du diffuseur; une gouttelette trop fine du type aérosol n’apporterait pas suffisamment de produit pour une bonne efficacité.
Les effets et résultats
- Sur l’air : Les résultats sont difficiles à démontrer. En revanche, l’agrégation, l’alourdissement puis le « plaquage » au sol des particules en suspension dans l’air par l’aérosol est quasi certaine.
- Sur les surfaces : L’action indéniable sur la totalité des surfaces diminue le taux de micro-organismes dans l’air. On parle d’une potentialité réciproque des effets désinfectants « air-surface ».
Le contrôle des résultats
La méthode la plus utilisée emploie des empreintes de boîtes contact (boîte de Pétri). Cette méthode permet d’évaluer le risque infectieux d’un environnement et d’apprécier le résultat de la DSVA.
En pratique, on distingue 3 classes différentes : 0 ou quelques souches, quelques dizaines de souches et abondance de souches.
D’autres méthodes sont possibles:
- Par écouvillonnage : le contrôle est plus précis, mais constitue une pratique lourde à mettre en œuvre.
- Par porte germes : cette méthode est très précise, mais nécessite de nombreuses manipulations qui ne peuvent être faites que par des professionnels.
- Par traçabilité : les bandelettes colorimétriques permettent de détecter la présence du désinfectant par le virage au bleu du réactif, ce qui témoigne d’une présence uniforme du brouillard.
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